Combien de récidivistes en France ?
Les repris de justice sont toujours aussi nombreux dans l’Hexagone. Les phénomènes de réitération restent un des grands maux auxquels le système judiciaire et carcéral fait face depuis des dizaines d’années.
Récidive : ses enjeux sociaux
Même si la loi établit des critères bien définis pour qualifier la récidive, afin de laisser place à des réglementations précises en matière de sanctions, lutter contre ce fléau nécessite de considérer ce terme dans une acception généraliste. Il s’agit en effet d’empêcher toute forme de réitération de crimes et de délits, quel que soit la nature de l’infraction, son délai de commission, etc. Il faut empêcher tout individu déjà condamné de recommencer et de s’enfoncer davantage dans la délinquance.
Le nombre de récidivistes et de réitérants étant toujours aussi important, une longue liste d’organismes et d’établissements est ainsi en partenariat avec la Justice, pour endiguer toutes les formes de récidives légales ou non. L’Ilot présente justement son point de vue au sujet de ce phénomène : https://www.ilot.asso.fr/s-informer/prevenir-recidive/.
Nombre d’auteurs de récidive en France
La récidive concerne un large panel de condamnés dans l’Hexagone. La situation reste en général alarmante, faisant appel à davantage de solutions judiciaires et sociales. Quoi qu’il en soit, les études dans cette optique devront considérer les statistiques de manière distincte, principalement en considérant la nature des infractions. En effet, selon que l’on parle de crimes ou de délits, on constate une variation du taux de récidive. En matière criminelle, le taux de récidive est le moins élevé et le plus stable, sachant qu’il se trouve aux alentours de 6%. Mais pour ce qui touche la récidive correctionnelle et contraventionnelle, le nombre est en constante croissance et toujours impressionnant. Par exemple, les statistiques font état de plus de 40% de récidivistes parmi les personnes condamnés en correctionnel en 2018.
Incarcération et réclusion : facteurs de récidive ?
Selon les constats, les personnes en situation de récidive légale ou non sont très souvent ceux qui ont écopé d’une peine d’emprisonnement ferme. À l’inverse, les anciens condamnés qui ont bénéficié d’un aménagement de peine ou de peines de substitution (travaux d’intérêt général) sont moins nombreux, voire rares dans la liste des récidivistes. Pour ce qui est de l’effet de l’incarcération sur le penchant récidiviste du détenu, le débat reste ouvert.
Cela étant dit, même si l’unanimité autour de la corrélation entre la détention et la réitération d’actes répréhensibles n’est pas encore établie, il est de plus en plus accepté que les solutions alternatives à la prison ferme contribuent largement à faire baisser les chiffres.